Mon objectif est de montrer l’évolution d’Antibes à travers ses constructions.

Antibes a beaucoup changé depuis que je me suis installé ici au début des années 1980. 

Il y a eu le déménagement des familles vers la périphéries et la construction de villas à la place d’anciens terres agricoles, et l’augmentation spectaculaire de la circulation automobile et des embouteillages. 

Les réserves fonciers s’épuisent et les promoteurs sont souvent contraints de réunir plusieurs villas pour construire un immeuble. 

Les magasins de proximité ont presque disparus du centre-ville ; ils ont été remplacés par des restaurants, des échoppes pour touristes et des magasins de vêtements. Le quartier du port a été investi par des fournisseurs des mega-yachts. Le centre est réservé aux piétons et les terraces de restaurants et de bars a envahi les rues et des places publiques. Le vieil Antibes a été vidé de sa population et il est devenu une cité AirBnB.

Les immeubles s’alignent en hauteur les uns aux autres. Les vides et les « dents creuses » se remplissent. La variété de perspectives et de hauteurs qui donnaient une personnalité à la ville s’estompent dans les projets comme Marenda-Lacan.

En dehors du centre-ville, la construction d’immeubles d’appartements à la place de villas individuelles continue. Les prix s’envolent et les logements sont de moins en moins accessibles pour la majorité des salariés de la région.

Quand on pense à « Antibes » on pense généralement à un secteur de moins d’un kilomètre carré — le quartier des cartes postales : la vieille ville, le marché provençal, le port, l’avenue de la République et la place de Gaulle. J’essaie de pousser un peu plus loin et montrer les aspects d’une ville moyenne en constante évolution.

Garry Crowfoot